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Lexique

A

Allié.e

Personnes se portant à la défense des membres d’un groupe social marginalisé autre que le leur. Personnes qui tendent la main vers les autres dans le but d’atteindre un objectif commun.

Traduction libre de : http://geneq.berkeley.edu/lgbt_resources_definiton_of_terms#ally

Autochtonisation

L'autochtonisation résulte des efforts conscients qui sont mis en œuvre pour intégrer les peuples autochtones, leurs philosophies, leurs connaissances et leurs cultures dans les plans stratégiques, les rôles de gouvernance, l'élaboration et l'examen des programmes d'études, la recherche et le perfectionnement professionnel.

CAPRES : https://www.capres.ca/caracteristiques-socioculturelles-de-letudiant/etudiant-autochtone/publication-autochtonisation-de-lenseignement-superieur/

Appropriation culturelle

L’appropriation culturelle consiste à emprunter quelque chose à la culture de l’autre sans son consentement. Ceci peut inclure l’utilisation des savoirs traditionnels et des expressions culturelles, aussi bien que la musique, la danse, les emblèmes, la cuisine, les symboles, les cérémonies, les arts, etc.
L’appropriation culturelle reflète souvent une inégalité de pouvoir racialisée entre deux cultures, la prise de la culture (plutôt que son partage consenti) qui, à son tour, implique l’exploitation parfois marchande et monétaire, d’un groupe par un autre. L’appropriation culturelle écarte la signification sacrée et les récits associés aux pratiques ou éléments culturels empruntés. 

https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/cultural-appropriation-of-indigenous-peoples-in-canada

B

Bisexuel.le

Se dit d’une personne ayant une attirance sexuelle à la fois envers des personnes de même genre et d’un genre différent du leur.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

BIPOC / PANDC

L’abréviation BIPOC, qui signifie "Black, Indigenous and other people of colour" (en français : "Personnes autochtones, noires et de couleur", ou PANDC), a été créée aux États-Unis pour reconnaître la spécificité des expériences vécues par les personnes noires et autochtones, mais son emploi a été critiqué.

*REMARQUE : Toute nomenclature faisant référence aux personnes racialisées peut être problématique. Cette dénomination peut être incomplète, imprécise et elle change avec le temps. PANDC est un terme contemporain qui désigne les Personnes Autochtones, les Noirs et De Couleur. […] Cette formulation est parfois utilisée au Canada également. Nous nous efforçons de toujours placer les "Premiers Peuples en premier", c’est pourquoi nous utilisons l’acronyme plaçant les autochtones d’abord, soit PANDC.

Bibliothèque du Parlement : https://notesdelacolline.ca/2022/01/31/les-mots-pour-parler-de-race-et-dethnicite-une-terminologie-en-evolution/

 

Couleurs primaires : https://www.primary-colours.ca/project_collections/21-pratiques-artistiques-des-pandc?locale=fr

 

Biais inconscient

Un biais inconscient est une conviction, une croyance acquise, implicite, positive ou négative, et dont le résultat sont des pensées ou des actions qui peuvent désavantager ou exclure un individu d'un groupe.

https://www.beallinclusive.com/biais-inconscients/

C

Cyberintimidation

Intimidation perpétrée à l’aide des technologies d’information et de communication (par exemple faire circuler des rumeurs, des images ou des commentaires blessants par courriel, par messages textes, dans des sites Web de médias ou dans des sites Web personnels).

Bien-être @ l’école: https://www.bienetrealecole.ca/modules-de-formation/equite-et-education-inclusive/devenir-une-alliee-ou-un-allie/les-mots-pour-le-dire-glossaire

Cisgenre (Cis)

Se dit d’une personne dont l’identité de genre correspond au sexe qui lui a été assigné à la naissance. Autrement dit, une personne qui n’est pas trans. Ex : homme cis et femme cis.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Coming out

Annonce volontaire rendant publique son orientation sexuelle et/ou son identité de genre.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Colonialisme

Le colonialisme est une idéologie, née au XIXe siècle en Europe, qui justifie la colonisation, c’est-à-dire l’exploitation de territoires par un Etat à son seul profit et à ceux de ses ressortissants installés sur ces territoires. Il est opposé au « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » inscrit dans la Charte des Nations unies en 1945. Le terme « colonialisme », péjoratif, a servi aux intellectuels du tiers-monde [sic], depuis la fin de la seconde guerre mondiale, à dénoncer les violations du droit des peuples colonisés à l’auto-détermination et à exiger leur souveraineté et la fin de l’ère des empires coloniaux (décolonisation).

Le Monde diplomatique : https://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/colonialisme

Colonisation

Dans quelque sens que ce soit, la colonisation se traduit par l'introduction des mœurs et du droit des nouveaux arrivants dans les territoires concernés. Elle se distingue de ce point de vue de l'immigration ordinaire, qui voit les nouveaux arrivants adopter les mœurs et le droit des habitants du pays d'accueil. Ainsi les premiers Européens établis en Amérique du Nord furent-ils des colons par le fait qu'ils imposèrent leur domination et leurs mœurs aux autochtones […] ; les Européens qui les suivirent à la fin du XIXe sièce se comportèrent quant à eux en simples immigrants car ils s'assimilèrent assez spontanément aux premiers arrivants.

Hérodote.net : https://www.herodote.net/colonie_colonisation_colonialisme-mot-13.php

Communication interculturelle

La communication interculturelle consiste en l'étude et la pratique de la communication à travers divers contextes culturels. Elle s'applique aussi bien aux particularités culturelles nationales telles que l'ethnicité et le genre qu'aux différences internationales telles que celles associées à la nationalité ou à la région du monde habitée. La communication interculturelle soutient le développement de la sensibilité interculturelle des individus et des organisations et celui de compétences permettant une compréhension plus empathique de l'Autre.

Traduit et adapté de : https://www.idrinstitute.org/resources/intercultural-communication/

D

Dysphorie de genre

(Terme médical) Diagnostic clinique du DSM-5 (Diagnostic and Statistical Manual,ou Manuel diagnostique et statistique, 5e édition), basé sur des critères diagnostiques, qui relate un sentiment franc et persistant d’appartenance à un genre qui diffère du sexe assigné à la naissance. La dysphorie de genre, si elle n’est pas contrôlée, se traduit généralement par une importante détresse psychologique.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Diversité

Terme employé pour définir un vaste éventail de qualités et d’attributs humains au sein d’un groupe, d’une organisation ou d’une société. Ses dimensions comprennent, sans y être limitées, l’origine, la culture, l’ethnicité, l’identité de genre, la langue, les capacités physiques et intellectuelles, la couleur de la peau, la religion,le sexe, l’orientation sexuelle et le statut socio-économique.

Bien-être @ l’école: https://www.bienetrealecole.ca/modules-de-formation/equite-et-education-inclusive/devenir-une-alliee-ou-un-allie/les-mots-pour-le-dire-glossaire

Discrimination

Il s’agit de discrimination interdite par la Charte des droits et libertés de la personne du Québec si un comportement (paroles, acte, geste) a pour effet de distinguer, exclure ou préférer une personne en raison de ses caractéristiques personnelles, ou d'empêcher la personne d’exercer ses droits.

La discrimination peut viser une personne ou un groupe de personnes. Un acte peut avoir des effets discriminatoires, même si la personne qui le pose n'avait pas l'intention de discriminer.

Il existe 3 types de discrimination:

  • La discrimination directe est effectuée de façon ouverte et avouée. Exemple : Refuser de louer un appartement en raison de l’origine d’une personne.
  • La discrimination indirecte est plus subtile. Il y a discrimination indirecte lorsqu’une règle, une norme, une politique ou une pratique qui paraît neutre s’applique également à toutes les personnes, mais qu’elle désavantage significativement une personne (ou un groupe) à cause de ses caractéristiques personnelles. Parfois la personne ou l’organisme qui applique ce genre de règle n’a pas l’intention de discriminer, mais il s’agit quand même de discrimination. Exemple : L’utilisation de la taille comme critère d’embauche peut avoir un effet d’exclusion sur les femmes qui sont en moyenne de plus petite taille que les hommes.
  • La discrimination systémique découle d’une interaction entre des attitudes et des décisions teintées de préjugés et des modèles organisationnels ou des pratiques institutionnelles. Lorsque cette interaction nuit ou exclue les membres d’un groupe présentant des caractéristiques protégées par la Charte des droits et libertés, on parle de discrimination systémique. Même si elle n’est pas voulue, il s’agit quand même de discrimination. Exemple : La sous-représentation de certains groupes racisés dans des secteurs d’emplois et dans des emplois de direction ou de gestion.

Adapté de la CDPDJ: https://www.cdpdj.qc.ca/fr/vos-obligations/ce-qui-est-interdit/la-discrimination

Dead name / Morinom

Dans le cas d'une personne trans, prénom assigné à la naissance et indiqué à l'état civil, mais abandonné par la personne pour choisir un nouveau prénom qui correspond mieux à son identité de genre.

Adapté de: https://www.sos-homophobie.org/informer/definitions/deadname

Décolonisation

La décolonisation peut être comprise comme le « retrait du colonial » et implique de définir et d'identifier ce qui est colonial dans nos sytèmes actuels. Au Canada et aux États-Unis, où l'occupation humaine du territoire a débuté avec les peuples autochtones et s'est poursuivie avec l'installation de colons européens sur ce même territoire, « colonial » signifie généralement eurocentrique. Dans ce contexte, cela signifie que les manières d'être, de croire, de savoir et de faire dérivées de l'Europe occidentale sont implicitement ou explicitement présentées comme étant la norme, et que d'autres manières d'être, de savoir et de faire sont implicitement ou explicitement présentées ou considérées comme étant de moindre valeur. La décolonisation représente donc le processus et les actions mis en place pour déconstruire cette vision.

Traduit et adapté de : https://www.queensu.ca/ctl/resources/decolonizing-and-indigenizing/what-decolonization-what-indigenization

E

Expression de genre

Manière dont une personne exprime son identité de genre, que ce soit par son style vestimentaire, ses comportements ou sa façon d’interagir avec les autres. La société classifie généralement les expressions de genre comme étant « masculine », « féminine » ou « androgyne ».

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Éducation inclusive

Éducation basée sur les principes de l’acceptation et de l’inclusion de tous les élèves. Les élèves se reconnaissent dans les programmes, les lieux physiques et l’environnement qui honorent la diversité et favorisent le respect de toutes les personnes.

Bien-être @ l’école: https://www.bienetrealecole.ca/modules-de-formation/equite-et-education-inclusive/devenir-une-alliee-ou-un-allie/les-mots-pour-le-dire-glossaire

Équité

Traitement juste, inclusif et respectueux de chaque personne. L’équité n’implique pas qu’il faut traiter toutes les personnes de la même façon sans tenir compte des différences individuelles. Les mesures visant à promouvoir l’équité visent à assurer l’accès de toutes les personnes aux possibilités et ressources répondant à leurs besoins en supprimant les obstacles et les défis individuels, systémiques et institutionnels qui nuisent à l’obtention de résultats égaux.

Bien-être @ l’école: https://www.bienetrealecole.ca/modules-de-formation/equite-et-education-inclusive/devenir-une-alliee-ou-un-allie/les-mots-pour-le-dire-glossaire

Ethnicité

Appartenance à un groupe ayant un patrimoine culturel commun. Les membres peuvent vivre ou non dans le même pays, avoir la même couleur de peau et partager une ou l’ensemble des caractéristiques suivantes : langue, culture et religion.

Bien-être @ l’école: https://www.bienetrealecole.ca/modules-de-formation/equite-et-education-inclusive/devenir-une-alliee-ou-un-allie/les-mots-pour-le-dire-glossaire

Ethnonyme

L'ethnonyme désigne le nom d'un peuple ou des habitants d'un lieu.
Le choix des ethnonymes utilisés peut être particulièrement important, par exemple, dans le cas des peuples autochtones. Il convient aujourd'hui de désigner les nations autochtones en utilisant l'appellation choisie par le peuple lui-même. L’orthographe et l'appellation visant à désigner une personne issue d'une nation donnée peuvent néanmoins être sujettes à de nombreuses variantes selon sa communauté, sa préférence personnelle ou d'autres facteurs. En voici quelques-unes pour les peuples autochtones au Québec (le pluriel est indiqué quand il diffère du singulier):

  • Montagnais: Innu, Ilnu
  • Algonquin: Anicinape, Anishinabe, Anishinaabe (sing.); Anicinabek (pluriel)
  • Malécite: Wolastoqiyik,  Wolastoqiyik Wahsipekuk
  • Micmac: Mi'kmaw (sing.); Mi'kmaq ou Mi'gmaq (pl.)
  • Cri: Cri, Eeyou
  • Huron: Huron-Wendat, Wendat
  • Naskapi: Naskapi
  • Abénakis ou Abénaquis: Abénaki, Waban-Aki
  • Atikamekw: Atikamekw, Atikamekw Nehirowisiwok
  • Mohawk: Kanyen’kehà:ka ou Mohawk
  • Inuit: Inuk (sing.); Inuit (pl.)

Adapté de : Dufour, Emanuelle, 2021: « C'est le Québec qui est né dans mon pays! » Carnet de rencontres, d'Ani Kuni à Kiuna, Écosociété, p. III-IV; Encyclopédie.fr

Espace de courage

Un espace où les gens peuvent exprimer des impressions, des pensées et des attitudes en toute honnêteté sans craindre le ridicule. Un espace sécuritaire peut ne compter que deux personnes ou peut être élargi pour inclure tous les membres d’un groupe plus vaste, dans un lieu de travail, une unité opérationnelle ou un service spécifique, et peut même être ce qu’on attend de la culture globale de l’entreprise.

Centre canadien pour la diversiré et l'inclusion : https://ccdi.ca/glossaire-des-termes/

F

Femme trans / personne transféminine

Personne assignée mâle à la naissance dont l’identité de genre est féminine. Les abréviations MTF (Male to Female), M2F et MTX sont souvent utilisées par ces personnes pour se décrire.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Fragilité blanche

État émotionnel intense dans lequel se trouvent les personnes blanches lorsque qu’une personne racisée critique certains de leurs comportements jugés racistes. Cet état est caractérisé par des réactions vives, défensives, voir violentes. Cela se traduit par des émotions comme la peur, la colère, la culpabilité ou des comportements comme argumenter, minimiser ou arrêter la conversation. Le propre de ces interactions est de mettre l’accent sur les sentiments négatifs que provoque la critique plutôt que sur l’expérience vécue du racisme.

Ligue des droits et libertés

G

Genderfluid / Fluide dans le genre

Se dit d’une personne dont l’identité de genre fluctue sur le spectre binaire (homme, femme) ou non-binaire sur une période plus ou moins longue (jours, semaines, mois, etc.). Une personne fluide dans le genre peut osciller entre deux ou plusieurs identités de genre.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Genre

Système de classification sociale attribuant des qualités de masculinité et de féminité aux personnes. Sens qu’une personne a de sa propre masculinité ou féminité, peu importe son anatomie. Le genre est souvent associé au sexe, mais le sexe a trait à l’anatomie alors que le genre renvoie aux attentes de la société par rapport à la personne selon sa physionomie particulière, ses organes génitaux et son système hormonal.

Certains aspects, continuums ou spectres du genre contribuent à la compréhension ou à l’interprétation du genre d’une personne :

  • Organes génitaux hormones / chromosomes (caractéristiques externes et internes du corps)
  • Expression du genre / apparence (habillement, comportements, attitudes, etc.)
  • Rôle sexuel (comportements attendus et réglementés par la société selon les croyances culturelles quant à ce qui est acceptable en fonction des organes génitaux d’une personne)
  • Identité sexuelle  (identité profonde ressentie)

Adapté de Bien-être @ l’école: https://www.bienetrealecole.ca/modules-de-formation/equite-et-education-inclusive/devenir-une-alliee-ou-un-allie/les-mots-pour-le-dire-glossaire

Genderqueer

Le terme genderqueer est similaire à non binaire, mais a une signification légèrement différente. Il désigne ou se rapporte à une personne qui ne souscrit pas aux distinctions de genre conventionnelles mais qui ne s'identifie à aucun, aux deux ou à une combinaison des genres masculin et féminin. Non binaire et genderqueer sont souvent utilisés de manière interchangeable mais tout le monde n'y attribue pas nécessairement la même signification. D'autres considèrent genderqueer comme un terme générique pour couvrir une identité qui n'est pas cisgenre. Il est important de comprendre que l'identité de genre est relative à chaque individu et à la manière dont il s'identifie. De plus, certaines personnes considèrent le terme genderqueer comme une identité politiquement chargée pouvant constituer, par exemple, une façon délibérée de mettre en évidence les stéréotypes de genre présents dans notre culture.

Traduit et adapté de : https://blog.apicha.org/whats-the-difference-between-nonbinary-genderqueer

H

Homophobie

Discrimination envers les personnes homosexuelles et l’homosexualité. Peut se présenter sous diverses formes dont le dégoût, le harcèlement, la violence physique, psychologique et/ou verbale. Peut se manifester au niveau personnel, institutionnel ou social.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Homosexuel.le

Se dit d’une personne dont le désir sexuel et/ ou affectif est dirigé envers une personne de même sexe/genre.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Homme trans / personne transmasculine

Personne assignée femelle à la naissance ayant une identité de genre masculine. Les
abréviations FTM (Female to Male), F2M et FTX sont souvent utilisées par ces personnes pour se décrire.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Humilité culturelle

L'humilité culturelle fait référence à un processus dynamique et continu axé sur l'autoréflexion et la critique personnelle. Elle permet de mieux comprendre la nature changeante des identités croisées (les siennes et celles des autres) et encourage la curiosité en continu plutôt que l'atteinte d'un objectif terminal fixe et connu.

L'humilité culturelle implique la reconnaissance, par une personne, du rôle joué par ses propres préjugés, et vise l'atténuation de déséquilibres dans les rapports de pouvoir en présence (dans une institution, par exemple), et la responsabilisation qui l'accompagne.

 

Traduit et adapté de : https://healthcity.bmc.org/policy-and-industry/cultural-humility-vs-cultural-competence-providers-need-both#:~:text=The%20term%20%22cultural%20humility%22%20was,curiosity%20rather%20than%20an%20endpoint.

 

https://ethnomed.org/resource/practicing-cultural-humility-when-serving-immigrant-and-refugee-communities/

I

Identité de genre

Concept qui réfère à la perception qu’un individu a de sa propre personne en ce qui a trait à son genre. L’identité de genre d’une personne n’a rien à voir avec son orientation sexuelle et peut différer du sexe assigné à la naissance.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Intersectionnalité

Outil pour analyser la manière dont les différents systèmes d’oppression s’articulent et se renforcent mutuellement.

En 1989, Kimberlé Crenshaw, inspirée par une longue tradition féministe afro-américaine, s’intéresse à comment la lutte des femmes afro-américaines les place dans une position spécifique : les personnes noires sont invisibles dans les enjeux féministes et les femmes sont invisibles dans les mouvements d’égalité raciale. L’intersectionnalité est une critique de l’homogénéisation de certaines catégories et de la tendance à uniformiser les expériences vécues : toutes les femmes ne sont pas « Blanches » et tous les « Noirs » ne sont pas des hommes.

Par ailleurs, l’intersectionnalité affirme qu’il n’est pas possible de discuter de privilège et d’oppression sans prendre en compte tous les aspects (classe, genre, handicap, âge, origine ethnique, orientation sexuelle, etc.) qui constituent l’identité des personnes. En effet, leur vie est façonnée par l’interaction de plusieurs dynamiques. Le concept d’intersectionnalité rejette la hiérarchisation des systèmes d’oppression : cloisonnement des luttes contre les différentes formes d’oppression peut conduire à renforcer ces mêmes systèmes.

Pour comprendre l’application du concept d’intersectionnalité, la lutte pour l’avortement s’avère être un bon exemple. Cette lutte pour le droit de choisir ou non d’avoir des enfants est emblématique du mouvement féministe dit majoritaire. Dans les années 1990, des féministes racisées et autochtones imposent le concept de justice reproductive. Elles affirment que, pour plusieurs femmes non-Blanches considérées comme indignes d’être mères et dangereuses, car capables de perpétuer leur « race », c’est la stérilisation et la contraception forcée qui est un enjeu prioritaire, non le droit à l’avortement. Les revendications des mouvements pro-choix n’intégraient pas les expériences de certaines femmes; des femmes racisées et autochtones ont donc développé un nouveau cadre de revendications où l’interaction de diverses oppressions est prise en compte.

Extrait de: Pierre, Revue Droits et libertés, Vol. 35, numéro 2, automne 2016,  https://liguedesdroits.ca/lexique/intersectionnalite/

Intimidation

L’intimidation peut prendre des formes diverses et se manifester dans différents contextes. Toute personne peut être touchée par l’intimidation, peu importe son genre ou ses caractéristiques personnelles. Elle peut être l’auteur de gestes d'intimidation, le témoin ou la victime.

La Loi sur l’instruction publique du Québec définit ainsi l’intimidation : « Tout comportement, parole, acte ou geste délibéré ou non à caractère répétitif, exprimé directement ou indirectement, y compris dans le cyberespace, dans un contexte caractérisé par l’inégalité des rapports de force entre les personnes concernées, ayant pour effet d’engendrer des sentiments de détresse et de léser, blesser, opprimer ou ostraciser. »

Bien que cette définition fasse encore aujourd’hui généralement consensus dans la communauté, un regard élargi doit être porté sur les manifestations des éléments-clés qui composent l’intimidation.  Il s’agit du contexte (inégalité des rapports de force), de la nature (geste généralement délibéré et répétitif) ainsi que des conséquences chez la personne ciblée. Avant de conclure qu’il y a bien intimidation, chaque situation doit être évaluée de façon distincte.

Adapté de: https://www.mfa.gouv.qc.ca/fr/intimidation/definition/Pages/index.aspx

Identité

Selon le psychologue Pierre Tap, l'identité est un système de sentiments et de représentations de soi, c'est-à-dire l'ensemble des caractéristiques physiques, psychologiques, morales, juridiques, sociales et culturelles à partir desquelles la personne peut se définir, se présenter, se connaître et se faire connaître, ou à partir desquelles autrui peut la définir, la situer ou la reconnaître. L'identité est la résultante de deux mouvements dialectiques, soit:

  • l’identification, qui guide l'individu dans son désir de conformité et d'appartenance
  • l’identisation, lequel correspond pour sa part à un processus d'individualisation.

Adapté de : Tap,1979 : « Relations interpersonnelles et genèse de l'identité ». Homo, 18, Toulouse, Annales de l'UTM : 7-43.
Tap, 1980 : « L'identification est-elle une aliénation de l'identité ? ». In Pierre Tap (dir.), Identité individuelle et personnalisation. Toulouse, Privat : 237-250.

Inclusion

L’inclusion vise la transformation des milieux d’études, de travail et de vie pour les adapter à la diversité des personnes. En ce sens, l’inclusion [...] se distingue de la ségrégation et de l’intégration.

Les stratégies qui visent l’inclusion dépassent les stratégies en équité ou les stratégies d’intégration. En effet, l’inclusion se focalise sur l’élimination des obstacles à travers la transformation des milieux plutôt que sur le fait d’outiller les individus pour dépasser les obstacles. L’inclusion est une responsabilité collective alors que l’intégration fait reposer la responsabilité sur les individus. Travailler pour l’inclusion signifie que l’on accepte de modifier l’environnement d’apprentissage, de recherche ou de travail pour que chaque personne puisse exprimer son plein potentiel.

 

Plus concrètement, l’inclusion porte sur la création d’un climat sécuritaire et positif au sein d’équipes. Le potentiel et les contributions de chaque personne peuvent y être mis de l’avant. De même, chaque personne peut se permettre d’être authentique, c’est-à-dire qu’elle n’a pas besoin de cacher une partie de son identité. Lorsqu’une personne doit cacher une partie de son identité pour intégrer une équipe et y contribuer, on parlera d’ « assimilation ». Les équipes de travail où les membres peuvent se permettre d’être authentiques pourront faire mieux, aller plus loin ou être plus innovantes que les équipes où les membres ne peuvent se le permettre (Nishii, 2019).

UQAM : https://edi.uqam.ca/lexique/inclusion/?fbclid=IwAR23l--3HLyE7E1rnzNuZj81LHaBblE6rl9QAHG3Hiv8Kbs2wRHHP4ob9mI

L

Lesbienne

Se dit d’une femme cisgenre ou trans dont l’orientation sexuelle et affective est envers
d’autres femmes.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

LGBTQIA2+

Acronyme représentant les différentes communautés d’orientations sexuelles et d’identités de genre élargies : Lesbiennes, Gays, Bisexuel.le.s, Trans, Queer, Intersexe, Agenres, Asexuel.le.s, Bispirituel.le.s, etc. (+). Cet acronyme est relativement simple comparativement à d’autres qui tentent d’être le plus inclusif possible, par exemple, LGBTT2SIQQPPAAA.

Les acronymes évoluent parce que les membres des collectivités adhèrent à un processus dynamique permanent qui leur permet de reconnaître les facteurs suivants : les contextes sociaux des personnes qui élaborent et utilisent ces termes; les complexités du pouvoir, les privilèges et la colonisation; les personnes visibles, celles qui ne le sont pas; les personnes qui ont un sentiment d’appartenance commune, celles qui ne l’ont pas; la signification de l’équité et de l’inclusion pour différentes personnes et, enfin, comment devenir les alliés les uns des autres.

Adapté de Bien-être @ l'école: https://www.bienetrealecole.ca/modules-de-formation/equite-et-education-inclusive/devenir-une-alliee-ou-un-allie/les-mots-pour-le-dire-glossaire
Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Loi sur les Indiens

La Loi sur les Indiens est la principale loi qui permet au gouvernement fédéral d’administrer le statut d’Indien, les gouvernements locaux des Premières Nations et la gestion des terres de réserve. Cette loi définit également les obligations du gouvernement envers les membres des Premières Nations. La Loi sur les Indiens ne concerne que les personnes détenant le statut d’Indien, et non pas les Métis ou les Inuits. Elle est introduite en 1876 sous la forme d’une synthèse de plusieurs ordonnances coloniales antérieures visant à éradiquer la culture des Premières Nations et à promouvoir l’assimilation de leurs membres dans la société eurocanadienne. La Loi a été modifiée plusieurs fois, de manière notable en 1951 et en 1985, les modifications consistant principalement à éliminer les articles particulièrement discriminatoires. C’est un document évolutif, rempli de contradictions, qui s’est traduit pendant plusieurs générations par des traumatismes, des violations des droits de la personne et des perturbations sociales et culturelles chez les peuples autochtones.

L'Encyclopédie canadienne : https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/loi-sur-les-indiens

M

Mégenrer

Attribuer à une personne le mauvais genre, qui ne correspond pas avec son identité de genre. Cela peut être en utilisant le mauvais prénom, un mauvais pronom ou des qualificatifs qui ne sont pas associés au genre de la personne.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Micro-agressions

Agressions brèves et répétitives que subit une personne, souvent de forme verbale, provenant de son entourage social, pouvant être bien intentionnées ou pas,et qui communiquent une forme d’hostilité et de marginalisation envers l’identité de la personne.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

N

Non binaire (ou Non-binaire)

Terme parapluie désignant les identités de genre s’inscrivant à l’extérieur de la binarité homme/femme. Peut être une forme active de résistance au système binaire de la société.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

P

Pronom

Dans le contexte du genre, mot qui réfère à une tierce personne. Ex : il, elle, iel, ille, yelle, ol, ul.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Peuples autochtones

Les premiers peuples du Canada incluent les Premières nations, les Inuits et les Métis. Ces groupes distincts ont leur propre histoire ainsi que leurs propres langues, pratiques culturelles et croyances. Leur lien commun est leur origine autochtone ancestrale. Au Canada, le terme générique autochtone englobe les Premières nations, les Métis et les Inuits. Bien que ce terme soit largement utilisé, il est plus respectueux de faire référence de façon précise à leur identité (par exemple, les Cris, les Mohawk) et à leur nation, dans leur langue (par exemple les Haudenosaunee au lieu d’Iroquois, utilisé auparavant).

Bien-être @ l'école: https://www.bienetrealecole.ca/modules-de-formation/equite-et-education-inclusive/devenir-une-alliee-ou-un-allie/les-mots-pour-le-dire-glossaire

Premières Nations

Nations autochtones distinctes du Canada possédant leurs propres langues, histoires, cultures et pratiques spirituelles. Le terme Premières Nations est utilisé depuis les années 1970 pour remplacer le mot « Indien », que beaucoup de personnes trouvent offensant. Il a été adopté pour remplacer le mot « bande » dans le nom des diverses collectivités autochtones. Il y a plus de 500 Premières Nations en Amérique du Nord. Au Québec, il y a 10 Premières Nations officiellement reconnues, ainsi que la nation inuit (voir « Ethnonymes »).

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Préjugé

Croyance implicite menant à juger à l’avance un groupe de personnes ou chaque membre de ce groupe ou d’adopter une attitude injustifiable généralement négative envers ces personnes. Une telle attitude négative est habituellement basée sur des généralisations non fondées (ou des stéréotypes) qui privent ces personnes de leur droit d’être reconnues et traitées comme des personnes ayant leurs propres caractéristiques et qui peuvent causer, soutenir ou justifier la discrimination.

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Privilège

Avantage non gagné ou octroyé à une personne, mais pas à tout le monde, en fonction de l’identité ou du statut de la personne dans la société et la valeur qu’on lui donne (par exemple, la couleur de peau, l'origine ethnoculturelle, la classe sociale, le sexe, l’orientation sexuelle, les capacités, l’éducation, etc.).

Il existe différents types de privilèges, par exemple:

  • Privilège blanc: Privilège dont bénéficient les personnes caucasiennes, ou présumées caucasiennes, en raison de leur identité européenne à peau blanche. Le privilège découle du fait que l’on perçoit les personnes européennes à peau blanche comme étant supérieures. Ce privilège octroie aux personnes blanches, ou considérées comme étant blanches, une liberté relative et un soutien dans le monde.
  • Privilège cissexuel et cisgenre : Privilège dont bénéficient les personnes non transsexuelles et non transgenres parce que la société considère que leurs caractéristiques féminines ou masculines sont authentiques, naturelles et indéniables. Ce privilège donne aux personnes non transsexuelles et non transgenres une liberté relative, une sécurité et un soutien leur permettant de tenir leur sexe et leur genre pour acquis et de les exprimer pleinement, contrairement aux personnes transsexuelles. Ces dernières sont souvent punies parce que leur identité de genre ne correspond pas au rôle que l’on attend normalement d’elles dans la société.
  • Privilège hétérosexuel : Privilège dont bénéficient les personnes hétérosexuelles ou qui semblent l’être parce que la société considère que leurs caractéristiques sont authentiques, naturelles et indéniables. Ce privilège donne aux personnes hétérosexuelles une liberté relative, une sécurité et un soutien leur permettant de tenir leur sexe et leur genre pour acquis et de les exprimer pleinement, contrairement aux personnes LGBTQI2A+. Par contraste, les personnes LGBTQI2A+, ou celles qui semblent l’être sont souvent punies par la société.
  • Privilège masculin : Privilège dont bénéficient les hommes parce que la société considère l’homme et la masculinité comme étant supérieurs. Ce privilège donne aux hommes une liberté relative et un soutien dans le monde.

Adapté de Bien-être @ l'école: https://www.bienetrealecole.ca/sites/default/files/glossaire_final_nov2016.pdf

Q

Queer

N.f. ou n.m. (une personne), adjectif (si qualifiant). D’origine anglo-saxonne, ce terme était employé pour définir tout ce qui était hors normes et non conforme à la binarité des sexes. Aujourd’hui, ce terme a été réapproprié par certaines communautés pour se décrire elles-mêmes, afin de contester cette marginalité et cette stigmatisation subies. Plusieurs s’en servent aussi pour définir leur identité de genre et/ou expression de genre. De plus en plus d’artistes et de personnes issues du milieu artistique revendiquent leur identité queer et s’efforcent d’augmenter la représentativité de la communauté queer à l’international, dans le but de faire rayonner la diversité auprès du grand public.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Questionnement (être en)

Processus d’exploration pendant lequel une personne se questionnera sur son identité de genre, son orientation sexuelle ou son expression de genre.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

R

Racisme (Racisme systémique)

Théorie qui, sur la base de l’appartenance ethnique ou « raciale », considère que les personnes et les groupes sont inégaux entre eux. Il s’agit aussi d’un système qui maintient une répartition inégale des ressources. Pour des raisons de clarté, notamment pour le distinguer d’un racisme trop souvent compris comme l’ensemble des attitudes individuelles déplorables (préjugés, insultes, actes de violence, etc.) plutôt que comme un phénomène systémique (écart dans les revenus, l’espérance de vie, ségrégation spatiale, etc.), certains utilise le terme de « racisme systémique ». Le racisme n’est donc ni nécessairement conscient, ni exclusivement individuel et fait autant partie des institutions que de la socialisation.

La définition première du racisme parle d’une croyance en des races biologiques et hiérarchisées. Il y a donc aujourd’hui une conception erronée que le racisme a disparu ou est peu prégnant puisque la preuve a été faite que les races n’existent pas. Mais le mépris et l’hostilité dont sont victimes les personnes racisées, leur accès aux ressources et leurs conditions de vie différenciés persistent, eux. Il faut maintenant « penser le racisme sans les races » ( « Un racisme sans race. Entrevue avec Étienne Balibar ». Revue Relations, mars 2013) puisque sa justification est maintenant basée sur l’inégalité des « cultures », des coutumes « ethniques » et des religions.

Extrait de : Pierre, Revue Droits et libertés, Vol. 35, numéro 2, automne 2016, https://liguedesdroits.ca/mots-choisis-pour-reflechir-au-racisme-et-a-lanti-racisme/

Réserve

Les réserves sont régies par la Loi sur les Indiens. Toutefois, ce sont les conseils de bande et le gouvernement fédéral qui ont le pouvoir d’accorder le droit de résidence dans les réserves. En vertu de la Loi sur les Indiens, les réserves servant de résidences sont désignées sous le nom de bandes indiennes. […] Bien que les réserves puissent servir de foyer physique et spirituel pour les peuples autochtones, elles sont en même temps les représentations tangibles de l’autorité coloniale. En d’autres termes, les réserves occupent une place centrale dans les efforts d’activisme sur les questions touchant les revendications territoriales, la gestion des ressources, l’appropriation culturelle, les conditions socioéconomiques, l’autonomie des Premières nations et leur autodétermination culturelle.

L'Encyclopédie canadienne : https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/reserves-2

Racisé.e

[Ce concept] rappelle que la race est une construction sociale, et non une caractéristique biologique objective scientifiquement reconnue. Certains remettent pourtant aussi ce terme en question, car ils soutiennent que toutes les personnes sont racisées, même les Blancs. Cependant, dans le cas de ces derniers, on avance que le processus est plus imperceptible. […] Des tensions peuvent entourer le sens et l’application des termes employés pour décrire des groupes qui ont été victimes d’oppression dans le passé et qui vivent parfois encore des injustices. Cela est particulièrement vrai des mots qui définissent ces groupes par rapport à une norme "blanche", ou de ceux qui ne tiennent aucunement compte des différences au sein d’un groupe.

Par ailleurs, quand il est nécessaire d’utiliser une dénomination générale, les termes "personne racisée" ou "groupe racisé" sont de plus en plus utilisés, de préférence à des expressions telles que "minorité raciale", "minorité visible", "personne/gens de couleur" ou "non-Blanc".

Bibliothèque du Parlement : https://notesdelacolline.ca/2022/01/31/les-mots-pour-parler-de-race-et-dethnicite-une-terminologie-en-evolution/

S

Sexisme

Discrimination basée sur le sexe perçu d’une personne. Souvent une croyance basée sur le fait que la femme est inférieure à l’homme.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Sécurisation culturelle

Le concept de "cultural safety" a été développé vers la fin des années 1980 par Irihapeti Ramsden, infirmière, chercheuse et éducatrice maorie de Nouvelle-Zélande, dans le but de contrer la discrimination et la marginalisation vécues par les patients maoris au sein du système de santé étatique. L’objectif premier était alors d’articuler un concept permettant de répondre au besoin de formation du personnel infirmier à l’égard de la minorité autochtone. Depuis lors, le concept de "cultural safety" (traduit par "sécurité culturelle" ou encore par l’expression "sécurisation culturelle" telle qu’adoptée par le gouvernement canadien) fut transposé et adapté à différents secteurs dans diverses régions du monde, entre autres dans les domaines de la santé, de la formation et de l’éducation autochtones. [Il est proposé] de définir la sécurité culturelle [...] comme la potentielle résultante d’une offre de services développée dans le respect et la reconnaissance des déterminants historiques, culturels, socioéconomiques, politiques et épistémologiques des populations ciblées. 

La sécurisation culturelle des étudiants autochtones : https://eduq.info/xmlui/bitstream/handle/11515/38023/dufour-32-3-19.pdf?sequence=2&isAllowed=y

Stéréotypes

Images figées et simplifiées qui sont créées en généralisant le comportement de quelques individus à propos d’un groupe entier. Cela implique qu’on attribue des caractéristiques spécifiques à une personne, seulement parce qu’elle fait partie d’une culture particulière. L’individu, par contre, n’est pas important. Ou autrement dit: un stéréotype est une idée caricaturale qu’on se fait d’une personne ou d’une culture en généralisant des traits de caractères réels ou supposés.

https://www.uni-giessen.de/de/fbz/fb05/romanistik/sprx/frz/pers/moureaux/proj/seminar/g1-introduction/G1-stereotypes

T

Transgenre

Moins utilisé aujourd’hui, terme regroupant les personnes faisant partie de la diversité de genre, donc les personnes qui ne sont pas cisgenres. L’abréviation « trans » est à privilégier.

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Transition de genre

La transition de genre est un processus entrepris par certaines personnes trans et non-binaires pour afficher ou affirmer leur identité de genre. Il existe trois dimensions à la transition de genre (chaque personne détermine le type de transition qu’elle désire entreprendre) :

  • Transition sociale (coming-out, utilisation de nouveaux pronoms/prénom lors des interactions avec autrui, etc.)
  • Transition médicale (Hormonothérapie, chirurgies d’affirmation de genre, soins esthétiques, etc).
  • Transition légale (changement de nom et de mention de sexe sur les papiers d’identité)

Guide de l'ATQ : https://atq1980.org/wp-content/uploads/2021/01/ATQ-guide-general-FINAL-web.pdf

Transsexuel.le

Pourquoi préférer «  transgenre » (ou «  trans » ) à «  transsexuel-le » et «  transidentité » à «  transsexualisme »  ?

  • Transsexuel n’est pas inclusif : comme son étymologie l’indique, ce terme se réfère littéralement à un « changement de sexe » (trans = « de l’autre côté » + sexuel). Or toutes les personnes trans ne prennent pas d’hormones ou ne font pas d’opération génitale. Donc employer le mot transsexuel pour désigner l’ensemble de la communauté trans oublie la diversité des parcours alors que le mot transgenre (ou trans tout simplement) est plus inclusif. De plus, cela perpétue la confusion que genre = parties génitales.
  •  C’est un terme largement médicalisé et pathologisant de par son histoire (le terme « transsexualisme » désignait une maladie mentale).
  • Le suffixe « sexuel » rappelle les orientations sexuelles (comme dans homosexuel par exemple) et entretient donc la confusion entre genre et orientation.
  • C’est un terme qui met en avant la dimension corporelle et sexuelle de la transition physique avant l’identification des personnes ce qui peut être déshumanisant ou objectifiant.

Si une personne trans s’identifie à ce mot, alors il n’y a pas de problème car elle a ses raisons et c’est son droit le plus strict que de s’y identifier, mais évitez de l’utiliser pour quelqu’un qui ne l’a pas explicitement utilisé pour parler d’iel même. De même, si vous parlez en général, préférez « trans » ou « transgenre ».

 

Evitez aussi de séparer la communauté trans avec d’un côté les « personnes transgenres » (pour dire « non-opérées ») et les « personnes transsexuelles » (pour dire « opérées ») : en effet, on évite de classer les personnes selon leurs organes génitaux, c’est tout le contraire des revendications de la lutte contre la transphobie. Savoir ce qu’a une personne dans le pantalon ne sont les affaires de personne.

Adapté du blog La vie en queer: https://lavieenqueer.wordpress.com/2018/06/02/les-expressions-a-eviter-a-propos-de-la-transidentite/

W

Wokisme / Woke

Le "wokisme" fait en réalité référence au terme "woke", qui signifie être "éveillé", en anglais. Il a une singularité, il renvoie à la conscience d'un fait social bien particulier ; être "woke", c'est en effet être conscient des problèmes de justice sociale et de racisme qui pointent une partie de la société pour leurs particularités. […]

C'est prendre conscience des rapports de domination et d'une certaine façon des injustices sociales, et notamment des injustices sociales qui seraient systémiques, c'est-à-dire induites par le système social et politique en place.[…]

Il faut bien reconnaître que le "wokisme" est souvent mal cerné, détourné, mettant sur le même pied ou dans le même sac des concepts bien différents, donnant une dimension fourre-tout à ce terme. Au final, les détracteurs et les détracteurs des détracteurs ne s'entendent même pas sur la définition du terme et ne parlent souvent pas de la même chose.

L'internaute : https://www.linternaute.com/actualite/societe/2577392-wokisme-woke-quelle-est-la-signification-de-ces-termes/

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