Aller au contenu

Nos origines

Le Collège Ahuntsic a été l’un des 12 premiers collèges d’enseignement général et professionnel (cégeps) créés en 1967 grâce à la volonté des citoyens du quartier Ahuntsic, à Montréal. Trois institutions montréalaises réputées ont alors fusionné pour lui donner naissance :

  • le Collège Saint-Ignace, fondé en 1927, qui enseignait les humanités classiques;

  • l’Institut de Technologie Laval, créé en 1941, qui offrait des programmes de formation technique post-secondaire;

  • l’Institut des arts graphiques, institué en 1942, qui formait les artisans et les techniciens spécialisés du domaine de l’imprimerie.

L’avènement des cégeps constitue l’un des moments forts de la Révolution tranquille. La création de ces établissements publics, où les étudiants bénéficient de la gratuité scolaire, a favorisé l’accès des Québécois aux études supérieures. En faisant cohabiter le secteur préuniversitaire et le secteur technique, les cégeps ont permis aux citoyens de recevoir un enseignement polyvalent.

Le Collège honore la mémoire de certaines personnes qui ont marqué le Collège, le quartier Ahuntsic ou la société québécoise par leurs contributions et leurs réalisations exceptionnelles en donnant leur nom à des lieux et des espaces du Collège. Ces reconnaissances témoignent de l’importance qu’accorde la communauté du Collège à son passé et à son milieu.

Le collège Saint-ignace

Fondé par les Jésuites en 1927 dans le quartier Rosemont, le Collège Saint-Ignace est d’abord réservé aux futurs candidats au sacerdoce. Dans les années 40, cette orientation sera modifiée peu à peu et un externat offrira le programme d’humanités, c’est-à-dire les six premières années du cours classique, à toutes les catégories d’étudiants, sauf les filles. 

En 1962, l’externat aménage dans le quartier Ahuntsic et ajoute les deux années de philosophie à son cursus. Il faudra attendre 1966 pour que les filles puissent s’y inscrire. À cette époque, en vertu d’une entente avec l’Université de Montréal, le Collège Saint-Ignace avait la permission d’instaurer ses programmes, d’administrer ses examens et d’octroyer le titre de bachelier ès arts.

À la fin des années 60, le Collège Saint-Ignace ferme ses portes et le 9 juin 1969, l’association coopérative du Collège Mont-Saint-Louis prend possession des lieux. 

Jusqu’à sa disparition en tant qu’établissement autonome à la fin des années 60, le Collège Saint-Ignace s’est consacré à la « formation intégrale » de la personne. « Il reste fidèle jusqu’à la fin à la tradition humaniste et pédagogique des collèges jésuites : accent mis sur la culture générale, souci du développement harmonieux de la personnalité, importance accordée à l’acquisition d’une méthode de travail intellectuel, contact intensif avec les grands maîtres de la littérature et de la pensée », écrivait Yves Mongeau, secrétaire général du Collège Ahuntsic de 1977 à 1997, dans l’Album souvenir des 20 ans du Collège Ahuntsic.

Au début des négociations pour créer le cégep Ahuntsic en 1967, le Collège Saint-Ignace était toujours dirigé par les pères de la Compagnie de Jésus. Il accueillait plus de 1 000 étudiants et comptait près de 70 enseignants. 

L'institut de technologie Laval

Les origines de l’Institut de technologie Laval remontent à la fondation de l’École d’arts et métiers Octave-Casgrain en 1941. Au cours des ans, la maison d’enseignement changera plusieurs fois de nom pour devenir l’École d’arts et métiers de Montréal section Nord en 1950, l’École des métiers de Montréal section Nord en 1958 et, finalement, l’Institut de technologie Laval en 1960.  

C’est à cette époque que l’Institut aménage dans de tout nouveaux bâtiments situés sur la rue Saint-Hubert. N’accueillant alors que des garçons (environ 500), il offre des cours de métiers et de l’enseignement technique, entre autres en aéronautique, en électricité et en instrumentation et contrôle. Le corps professoral compte 58 enseignants. Deux ans plus tard, en 1962, l’enseignement technique s’ouvre aux filles. En 1965, le ministère de l’Éducation fait de l’Institut une école d’enseignement pilote offrant un programme d’études enrichi de niveau postsecondaire. L’Institut, qui compte alors 120 enseignants réguliers, ne donne presque plus de cours de métiers. Cette année-là, le nombre d’étudiants atteint 1 400 le jour, dont 300 jeunes filles, et les cours du soir accueillent 2 000 adultes. On inaugure les programmes de chimie industrielle, de chimie biologie, de techniques de génie civil et de techniques de radiologie médicale. L’Institut donne aussi naissance à l’Institut aéronautique du Québec qui, joint à l’Externat classique de Longueuil, permettra de créer le cégep Édouard-Montpetit. À la création Collège Ahuntsic, 1 900 étudiants fréquentent l’Institut le jour et 2 150, le soir. 

L'institut des arts graphiques

C’est en 1942 que l’Institut des arts graphiques voit le jour, alors que le gouvernement fusionne, à l’instigation de Louis-Philippe Beaudoin, les sections d’imprimerie et de reliure de l’École technique de Montréal (1925). M. Beaudoin y avait fondé la section reliure en 1937 et la dirigeait depuis. Sous l’égide du peintre-graveur Albert Dumouchel, des cours de maquette et de dessin sont alors ajoutés au programme. Une vingtaine d’enseignants réguliers assurent la formation qui s’étale sur quatre années, la dernière étant consacrée au travail en atelier. 

En 1956, l’École des arts graphiques aménage au 8955 de la rue Saint-Hubert et, en 1958, elle devient l’Institut des arts graphiques de la Province de Québec. Le programme dure trois ans, mais une année préparatoire est exigée des élèves qui n’ont pas complété leur onzième année secondaire. On y enseigne les différents procédés de l’imprimerie et des métiers connexes tels que la typographie, l’impression typographique, l’impression lithographique, la linotypie, la monotypie, la maquette, photolithographie et la reliure. 

Lorsque le processus d’intégration de l’Institut au Collège Ahuntsic commence, en 1970, l’établissement reçoit environ 500 étudiants réguliers le jour, alors que la clientèle adulte du soir est presque aussi importante. En plus des enseignants de la formation générale, l’Institut regroupe 26 spécialistes des diverses disciplines des arts graphiques.