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Information concernant le traitement des masques jetables souillés 

Masque sur fond bleu
Le 23 avril 2021 par: François Delwaide

Depuis le début de la pandémie, le masque de procédure jetable est omniprésent dans notre quotidien. La direction du Collège a demandé que des démarches soient entreprises afin d’évaluer les différentes options permettant de réduire l’impact environnemental causé par l’arrivée massive de cette matière supplémentaire à gérer. Voici un résumé de la situation. 

Le recyclage des masques : état de la situation 

La question du recyclage des masques jetables a été étudiée en détail. Le recyclage demeure un marché extrêmement complexe et il ne suffit pas de collecter les masques afin de garantir que leur récupération est bénéfique pour l’environnement. Il est essentiel de bien comprendre la différence entre récupération et recyclage et de pouvoir compter sur un fournisseur transparent ayant une traçabilité claire tout au long du processus de traitement de la matière.  

Dans le cas des masques de procédures, un seul fournisseur s’est démarqué par son approche qui s’insère réellement dans une perspective d’économie circulaire. Toutefois, les coûts de ce service sont considérables, alors que le tonnage lié à l’enfouissement des masques est dérisoire proportionnellement à la quantité totale envoyée aux déchets. En effet, bien que les masques soient actuellement tape-à-l’œil, le poids que cette matière représente n’est pas significatif dans le portrait global de la gestion des matières résiduelles du Collège. De plus, aucune analyse de cycle de vie ne permet présentement d’affirmer que le recyclage des masques, même en économie circulaire complète, a un impact bénéfique en regard de l’énergie et des ressources utilisées pour sa revalorisation.  

Ainsi, à l’heure actuelle, le bénéfice environnemental potentiel du recyclage des masques ne justifie pas l’investissement requis. Les fonds qui y auraient été consentis demeurent ainsi disponibles pour d’autres projets environnementaux ayant un impact potentiel plus important.  

Même si cela est contre-intuitif, l’enfouissement demeure, dans ce contexte précis, l’option la moins pire en matière de gestion des matières résiduelles.  Considérant l’ensemble de ces explications, il a été convenu de ne pas aller de l’avant au Collège avec la récupération des masques de procédures pour le moment.   


Alors que faire? 

Lorsqu’il est question de gestion des matières résiduelles, la priorité absolue demeure bien entendu la réduction à la source. Il convient donc d’utiliser les masques pour toute leur durée de conformité tout en vous assurant de ne jamais en gaspiller.  Ensuite, vous n’avez qu’à bien déposer vos masques souillés dans les poubelles du Collège. Ceux-ci seront envoyés à l’enfouissement jusqu’à nouvel ordre. Le but est bien entendu d’éviter que des masques se retrouvent par terre ou ailleurs que dans les bacs dédiés aux déchets. Cela évitera des manipulations non essentielles pour les équipes d’entretien, de la pollution visuelle ainsi qu’un risque de contamination lors de manipulations non désirées. 

Vous pouvez également contribuer quotidiennement à réduire la quantité de matière envoyée à l’enfouissement en triant de manière adéquate les objets que vous déposez dans les ilots situés dans les corridors. 
  

Et la suite? 

Plusieurs acteurs ont récemment mandaté des centres de recherche afin de réaliser des analyses de cycle de vie concernant le masque de procédures. Évidemment, le Collège suivra de près ces résultats afin de réévaluer sa position. Advenant un changement de position, la communauté en sera bien entendu informée le plus rapidement possible. 

 

Vous désirez en savoir plus sur le marché du recyclage et sur la gestion des matières résiduelles en général ou au Collège? 

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Vous désirez obtenir tous les détails concernant le recyclage des masques et autres équipements de protection individuels et même, sur les matières particulières générées en laboratoires? 

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François Delwaide, Conseiller en environnement et économie sociale 

ou 

Pascal Labonté, technicien en environnement et économie sociale