Aller au contenu

Rencontres autochtones 2019 Micta mikwetc. Matcaci. Et à l’an prochain.

Rencontres autochtones 2019
Le 19 juin 2019 par: Département des sciences sociales

Un groupe d’étudiants de Sciences humaines a vécu une expérience immersive dans la communauté atikamekw d’Opitciwan ainsi qu’en territoire ancestral, du 24 mai au 3 juin, dans le cadre de Rencontres autochtones, un projet éducatif de décolonisation reposant sur la réhumanisation des liens avec les Premières nations.

Le groupe était composé à la fois de nouveaux étudiants et d’anciens participants accompagnateurs. En plus des enseignants en Sciences humaines, Nadia Richard, conseillère en orientation, Vanessa Francoeur, enseignante en Technique d’intervention en délinquance, et Nadia Désilets, enseignante en Techniques policières, se sont jointes au groupe pour une portion du séjour.

Pendant leur immersion, les étudiants ont notamment organisé deux ateliers de cuisine collective à l’école secondaire Mikisiw avec des jeunes. Ils ont aussi parcouru le territoire à pied et participé à plusieurs échanges amicaux avec la communauté. En dernière partie du séjour, le groupe a vécu en forêt, en compagnie d’aînés qui leur ont offert des partages et des enseignements uniques.

Depuis 10 ans, Rencontres autochtones souhaite favoriser la création d’un espace de confiance pour de jeunes adultes souhaitant explorer leurs différences, cultiver leur ouverture et leur écoute et développer leur capacité d’introspection. Le projet souhaite ainsi avoir un impact sur l’engagement et sur la persévérance scolaire, en permettant aux étudiants de vivre des expériences signifiantes en lien avec leur champ d’études.

« Parce que les structures de nos systèmes nous maintiennent collectivement dans une relation inégalitaire avec les Premières Nations, il est plus que jamais nécessaire d’aller à contre-courant de cette tendance établie depuis des siècles en Amérique et de développer une réelle humilité culturelle pour tenter de mieux comprendre les réalités subtiles et complexes des Premiers peuples », explique Julie Gauthier, enseignante en anthropologie, instigatrice de Rencontres autochtones et de la démarche d’autochtonisation du Collège.

« Il existe de nombreuses histoires lumineuses, des initiatives inspirées et inspirantes et des parcours marqués par la résilience. Ceux-ci méritent d’être célébrés, au-delà des souffrances culturelles et identitaires bien réelles », poursuit-elle avant de conclure : « Ainsi arriverons-nous peut-être à redéfinir ensemble les orientations de nos futurs rapports. Les ruptures entre nos peuples n’ont pas été que collectives, ainsi les liens qui ont été brisés un à un doivent aussi être retissés un à la fois ».

Cette année, le groupe était formé de Jules Cyr, Émilie Duke, Catherine Gauthier, Patrick Girard, Béatrice Moutet-Boyer, Aurélie Pelletier, Darya Stsefanovich, Laurie Voyer et Julie Gauthier.

 

Crédits photo : Liliane Awashish, Jolène Chachai, Julie Gauthier, Christian Goyette, Aurélie Pelletier.

Remerciements

Merci à tous ceux et celles qui soutiennent le projet Rencontres autochtones de près et de loin depuis dix ans, et plus spécifiquement aux personnes et organisations suivantes :

  • Liliane Awashish, pour la supervision des ateliers de cuisine à l’école secondaire et pour son apport inestimable à la réalisation du séjour de cette année.
  • Madeleine et Fernand Petiquay, pour leur confiance et pour les enseignements précieux et uniques donnés sur un territoire ancestral puissant et habité.
  • Terry Randy Awashish, pour son engagement fidèle et généreux et pour sa présence essentielle à Rencontres autochtones.
  • Maurice Chachai et Alice Ottawa, pour l’opportunité de partager avec le groupe un espace de vie année après année et pour la chaleur de leur accueil.
  • Nos nombreux amis Atikamekw, anciens et nouveaux, avec lesquels nous cultivons des liens vivants et respectueux.
  • Annie Murray, Michèle Bruneau et l’ensemble du service des activités internationales pour la grande qualité de leur accompagnement et leur adaptabilité.
  • Les Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ) et particulièrement Geneviève Fradette pour le généreux soutien financier aux étudiants.
  • Le Collège Ahuntsic et ses nombreux services pour l’appui indéfectible et continu au projet.
  • Les accompagnateurs de (presque) toujours Christian Goyette et Yannick Parent, pour leur droiture, leur générosité et leur constance.
  • Les recrues accompagnatrices Asha Fréchette-Sheikh et Deborah Kontinakis, pour leur efficacité, leur dévouement et leur passion.