Plus de 300 personnes allochtones et issues de communautés autochtones des nations Atikamekw, Innu, Anishinabe, W8banaki, Naskapi et Kwakwaka'wakw ont participé aux activités du Rassemblement démontrant ainsi leur engagement et leur respect envers l’autochtonisation et les approches décoloniales.
Sous le thème Famille et communauté : préserver et transmettre des savoirs vivants, plusieurs personnes conférencières, toutes Autochtones, ont permis au public de vivre, l’espace de quelques jours, une véritable expérience immersive à travers les connaissances, les histoires et les expériences partagées, suscitant des réflexions sincères et des discussions nourrissantes.
En ouverture du Rassemblement, Jean-Paul Echaquan, Atikamekw Nehirowisiw de la communauté de Manawan, a offert à l’assistance un moment solennel à travers un rituel empreint de sagesse et d’inspiration qui a tout de suite donné le ton de l’événement. Plusieurs autres personnes invitées se sont ensuite succédé :
- Nadia Petiquay et Sandra Marceau avec La Loi de la protection sociale Atikamekw d’Opitciwan : l’autodétermination, pour le mieux-être des enfants;
- Gloria Malek, Bella-Cawnée Niquay, Jimmy-Angel Bossum et Gilbert Niquay avec un panel de discussion sur le phénomène de la culture rez à travers ses codes, son humour et ses nuances;
- Janette Flamand et Jean-Paul Echaquan avec Suivre le sentier de nos ancêtres;
- Marie-Celine Einish avec La route des pow-wow : rassemblement, expression culturelle et enseignements;
- Kory Wilson, avec RéconciliACTION : l’importance de tenir des conversations audacieuses et courageuses dans les institutions;
- Anne-Marie André, Évelyne St-Onge et Dolorès André avec La vie circulaire des Innus en lien avec le Caribou.
Un émouvant cercle de partage a également été tenu. Denis-Michel Petiquay et Robby Petiquay, ont offert à un groupe de personnes le récit de leur parcours. Une expérience rare et profonde qui a permis de mieux comprendre comment des programmes qui reposent sur la vie en forêt et l’apprentissage de savoirs traditionnels soutiennent la guérison.
Sous la responsabilité du Centre d’amitié autochtone de La Tuque (CAALT), la ressource Sokerimowin (programme Mantokasowin offert sur le site Neroski au sein du territoire ancestral de la famille Laloche) offre aux hommes des Premières Nations aux prises avec certains problèmes, notamment de violence et de dépendance, un hébergement de répit et des ressourcements en territoire.
Selon les mots d’une des personnes présentes à ce partage, Robby et Denis-Michel ont ému par leur courage d’accepter de « se dire, en vérité, devant des étrangers : cela montre qu'une autre masculinité est possible, une masculinité qui fait une place aux émotions, au doute, à l'autoréflexion, à la parole libre et profonde. »
Denis-Michel Petiquay
Robby Petiquay
Enfin, un dîner de clôture animé par Widia Larivière, Stéfanie O’Bomsawin et Samuel Rainville, de l’organisme Mikana, a été offert, nous conviant à une expérience unique où les rôles entre personnes présentatrices et convives ont été inversés, créant un moment chaleureux et convivial.
Pour rappel, le Rassemblement pédagogique sur l’autochtonisation a été initié par Julie Gauthier, enseignante en anthropologie et conseillère pédagogique au Service de l’Équité, diversité, inclusion et de l’autochtonisation du Collège Ahuntsic. L’événement est devenu, à travers les années, un véritable espace reconnu, privilégié et nécessaire de partage et de dialogue.
Mikwetc, tshinashkumitin, migwetc, wlini, tsheniskemeten, gila’kasla, merci aux personnes participantes et à toute la communauté, qui ont contribué à rendre possible la tenue de ce rendez-vous incontournable!
Merci à l'Équipe Reportage du Service de la Vie étudiante du Collège Ahuntsic d'avoir immortalisé ce bel événement!