Aller au contenu

Maurice Lépine

Marilyn de Maurine Lépine

Fiche technique

LÉPINE, Maurice (né en 1952). Marilyn, 2007, acrylique sur toile, 76 x 61 cm, Collège Ahuntsic, Montréal (Québec), Canada. 

Informations biographiques 

Le peintre Maurice Lépine développe sa technique artistique par l’expérience ainsi qu’avec des formations auprès de professionnels peintres et aquarellistes. Il explore plusieurs médiums, notamment l’huile, le pastel, l’aquarelle et l’acrylique, qu’il combine à l’occasion pour créer des effets plastiques particuliers. Crayons, pinceaux et spatules sont les outils qu’il utilise principalement. Il participe à des expositions individuelles et collectives depuis 1988. Ses œuvres figurent dans plusieurs collections privées et publiques au Canada, en France, en Italie et aux États-Unis. Ses sujets de prédilection sont le paysage et la figure humaine. 

Depuis 1998, Maurice Lépine coorganise bénévolement, au Collège Ahuntsic, les Ateliers libres de modèle vivant avec Marie Migneron (enseignante retraitée en Infographie). Offerte à la communauté collégiale, cette activité parascolaire permet d’exercer sa créativité face à un modèle, homme ou femme, qui pose pendant quelques heures. Sans contrainte, les participants explorent à leur choix un médium bidimensionnel, comme la peinture, le pastel, l’aquarelle ou le dessin, sur toile ou sur papier. 

La peinture de modèle vivant 

Le tableau Marilyn, titre qui reprend le prénom du modèle, a été réalisé dans le cadre d’une séance des Ateliers libres de modèle vivant de l’automne 2007. Il a été acquis à la suite d’une exposition de Maurice Lépine, intitulée Mes vendredis en couleur, tenue à la Bibliothèque Laurent-Michel-Vacher du 27 novembre au 6 décembre 2007. Parmi les œuvres présentées, les employés de la bibliothèque ont choisi ce tableau, exposé depuis au Collège Ahuntsic.  

Telle que Maurice Lépine la pratique, la peinture de modèle vivant est particulière. Elle requiert, de la part du créateur, une grande disponibilité afin de traduire sur toile, par des moyens picturaux, l’ambiance du moment, donnée par la pose ou le choix du costume du modèle lors de la séance d’atelier. 

L’artiste prend des décisions esthétiques rapidement. Quelle sera la composition de l’œuvre (place occupée par le sujet, cadrage, profondeur de champ)? Quelles couleurs seront privilégiées (gamme chaude, froide, contrastante, etc.)? La facture, autrement dit la trace du geste de l’artiste dans la matière, sera-t-elle très visible (texture et empâtement)? Etc. Toutes ces décisions, prises spontanément au moment même de l’activité, ont un impact majeur sur la reconnaissance des formes par le spectateur. 

L’œuvre réalisée dans ce contexte relève à la fois de l’observation et de la subjectivité de l’artiste. Par exemple, la représentation d’un modèle qui pose en atelier suggère généralement un sujet statique, comme beaucoup de dessins académiques le montrent. Pourtant, ici, par l’application des couleurs et le traitement de la surface avec les traces des pinceaux, le peintre fait vibrer la peinture et donne une impression de mouvement qui rompt avec l’immobilité de la pose et la représentation traditionnelle. Par ailleurs, alors que le modèle se tenait devant un fond blanc dans l’atelier, l’artiste a brossé l’arrière-plan dans des teintes vives, en harmonie avec celles du costume du modèle.  

L’œuvre, exécutée sur place, témoigne visuellement de la spontanéité, de la technique picturale et de l’expressivité de Maurice Lépine à ce moment précis.